Carnage // Jean-Marc Gancille

21 février 2024

L’espèce humaine tue consciemment, volontairement, chaque minute dans le monde, plus de 2 millions d’animaux, autrement dit, elle massacre en une semaine 50 fois plus d’animaux que l’ensemble des victimes humaines de toutes les guerres de l’histoire de l’humanité.

Jean-Marc Gancille dans « Carnage », aux éditions Rue de l’échiquier, 2020.

Dans ce nouvel essai, Jean-Marc Gancille expose un tableau sans concession de la relation que l’être humain a nouée avec le monde animal, fondée sur la domination et l’exploitation, et ce, dès avant la naissance de l’agriculture. Sacrifices religieux, collections et commerce d’animaux sauvages, domestication, utilisation des animaux à des fins militaires ou pour des expériences de laboratoires, captivité forcée dans les zoos et aquariums, chasse et pêche récréatives, élevage intensif ou surpêche… On n’en finit pas d’établir la liste des formes qu’adopte l’anthropocentrisme.

L’auteur n’en reste pas à ce triste bilan. Il démontre que ce carnage n’est pas seulement un éternel enfer pour les animaux, mais aussi une tragédie pour l’espèce humaine en raison de la destruction des écosystèmes qu’elle provoque, une négation immorale de la sensibilité des animaux et une supercherie de l’industrie agroalimentaire, qui entretient la nécessité de consommer des protéines animales auprès du public. Enfin, il dessine une voie d’action pour « en finir avec l’anthropocentrisme » sur le plan juridique, alimentaire, agricole… et sur les méthodes pour mener cette lutte.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Le livre

Carnage
2020 | Rue de l'échiquier
ISBN : 978-2-37425-242-1
18,00 € | pages



Acheter le livre

Commentaires récents

Aucun commentaire à afficher.

The Post Grid

Une lecture au débotté ?

Habiter en oiseau // Vinciane Despret

Sous la plume de Vinciane Despret, oiseaux et ornithologues deviennent

Les penseurs du vivant // Nicolas Truong

Le journaliste du quotidien Le Monde Nicolas Truong est parti