Présentation du livre par l’éditeur :
« La poésie de la terre ne meurt jamais » est un vers extrait du poème La Sauterelle et le Grillon de John Keats. Voici deux cents ans exactement que le poète anglais nous a quittés, et ce vers résonne encore, particulièrement aujourd’hui, quand notre planète semble menacée.
Pour éclairer la relation personnelle de Keats avec la poésie, ce livre a été conçu en deux parties. La première est consacrée à sa correspondance avec sa famille, ses nombreux amis et sa fiancée, Fanny Brawne. Les lettres de John Keats révèlent celles d’un grand poète, sensible, fragile mais déterminé, malgré ses tourments. La seconde partie rassemble un florilège de poèmes – certains célèbres, comme Ode à un rossignol ou Brillante étoile, d’autres moins connus – essentiels pour mieux saisir sa façon si personnelle d’habiter poétiquement le monde.
John KeatsLa sauterelle et le grillon
La Poésie de la terre ne meurt jamais :
Quand tous les oiseaux défaillent au soleil ardent,
Et se cachent dans la fraîcheur des arbres, une voix court
De haie en haie sur le pré frais fauché :
C’est la sauterelle ; elle prend la tête
Du faste de l’été ; jamais elle ne se lasse
De ses plaisirs ; car quand la fête l’épuise
Elle se repose à l’abri d’une herbe charmante.
La Poésie de la terre ne s’arrête jamais :
Par une soirée d’hiver solitaire, quand le gel
A forgé le silence, du poêle monte, strident,
Le chant du grillon, à la chaleur croissante,
Qui semble à qui divague, somnolent,
Celui de la sauterelle dans l’herbe des collines.